10/03/2010

Au boulot !!!

L’Australie, ce n’est pas seulement de folles soirées et des excursions dans paysages à couper le souffle. C’est aussi le travail au quotidien pour financer tout cela !!!

La recherche de travail s’est faite au porte à porte, CV en poche, en se vendant avec nos seules expériences de Londres : 2 mois de barman pour Mickael et 2 semaines de “serveuse” pour Pauline. Nous avons eu des refus directs, de l’enthousiasme exagéré (comme tout Anglo-saxon qui se respecte, les Australiens sont très avenants) sans aucune nouvelle par la suite, et quelques essais décrochés.

Dans la culture anglo-saxonne, les recruteurs se basent sur l’expérience plus que sur les études, et n’hésitent pas à demander de venir travailler quelques heures non payées, juste pour voir de quoi les gens sont capables. On appelle ça “trail” (essai) ou “training” (formation) (une petite leçon d’anglais ne fait pas de mal)! Cela consiste à devoir faire ses preuves et paraître à l’aise au milieu du staff et des clients. Si tu es bon, on te prend, sinon c’est “thank you, bye bye” (oh mais on s’instruit aujourd’hui, dis donc!!!).
C’est équitable, mais certains en profitent, petite anecdote :
Mickael a fait un essai de 4 heures dans un restaurant le jour de la Melbourne Cup (course de cheval très populaire pendant laquelle les gens s’arrêtent de travailler pour aller suivre la coupe et parier). Il a travaillé dans ce restaurant gratuitement en espérant un travail à la clé, mais ils n’avaient besoin de personne sauf durant ce jour précis où le restaurant était complet…


  • Le boulot et Pauline :

Premier job : Serveuse - TIFFIN ROOM (café)

Après avoir cherché un travail durant une semaine, je décroche un training dans un café plutôt sympa au centre de Perth et commence à travailler le lendemain. C’est un petit café donc le travail n’est pas vraiment difficile, j’en profite alors pour apprendre à faire des cafés grâce à mon cappuccino quotidien et en faisant une formation intensive You Tube.

Il faut dire qu’ici, il y a une grande culture du café. On trouve des cafés partout en ville, les Australiens ne se séparent pas de leur cafés “take away” (à emporter). De plus, il y a un large choix de café : latte, flat white, cappuccino, long macchiatto, affogato, j’en passe et des meilleures (ça change du petit et grand café français). De ce fait, les cafés de la ville cherchent énormément de “coffee maker”.

Deux semaines passent et je réalise au moment de ma première paie que je suis totalement exploitée (salaire de $13,5 brut/heure alors que le salaire minimum moyen est d’environ $16). L’ambiance n’étant pas top, je décide de quitter ce job.

Deuxième job : Serveuse et “coffee maker” BELLA GINA (café – restaurant)

J’ai à peine le temps de rechercher un autre travail qu’un café où j’avais déposé un CV 3 semaines auparavant me rappelle. Je fais un training et tout se passe bien car je sais désormais “ à peu près” faire les cafés. Me voici embauchée au Bella Gina.

Je travaille donc dans ce café depuis décembre, entre 20 et 25 heures par semaine (30 heures si c’est la fête). Les horaires peuvent aller de 6h du mat’ (ça c’est dur!!) à 3h de l’après midi. Je prends les commandes, sers les clients et prépare les cafés. Mes patrons (le mari et la femme) sont des anglais installés depuis 20 ans en Australie (ce qui donne un accent assez intéressant). Je travaille avec 2 autres serveuses Margaux, une française et Suzie, une irlandaise.

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Bella Gina by night                                                    La Bella Gina Team (Moi, Suzie et Margaux)                                       Moi à la coffee machine

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Les extras : Pinnacle People

A notre arrivée, je me suis inscrite dans une agence d’interim “Pinnacle People”. J’ai travaillé à quelques reprises pour eux notamment pour servir de l’alcool à certains événements : un concert de Fleetwood Mac au Perth Oval (groupe de rock pas vraiment connu chez nous) et à des matchs de cricket (ça c’est vraiment à voir, le match dure toute une après midi et tout le monde est complètement bourré à la fin de la journée, tout simplement énorme!). J’ai également travaillé dans deux autres cafés restaurants, vraiment sympa.



  • Le travail de Mickael : The Beaufort Street Merchant

Au bout de 10 jours de recherche et 2 trials en tant que serveur, arrive le tour du Beaufort Merchant. C’est une sorte de “café-restaurant-détaillant en vin-épicerie”. On peut donc y aller pour prendre un café, un repas, ou pour acheter des vins du monde entier, des bières, des cafés, des thés, des fromages, des confitures, des pains, des huiles… où le Bourgogne pinot noir du Domaine Chanson ou Joseph Drouhin est à $35, et le Meursault 1er Cru Les Charmes du Domaine Olivier Leflaive est à $165. Le restaurant est à 2 minutes à pied de notre maison, ça c’est le bonheur!! Il est ouvert 7jours sur 7, de 7h00 du matin jusqu’à tard (entre 23h00 et minuit). En tout, 19 personnes s’y relaient (6 cuistos, 3 baristas, 4 responsables, 5 serveurs et 1 kitchen hand).

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J’ai commencé ce travail à partir du 16 Novembre 2009 en faisant un mois de serveur en tant que “casual” (temporaire), mais comme le restaurant n’affichait pas souvent complet, je ne faisais que 20h par semaine, comme les autres casuals.

Il est de pratique courante en Australie d’accumuler plusieurs travails et de faire jusqu’à 50 heures par semaine, je pensais rechercher un autre travail pour compléter mes heures. Mais à ce moment, le kitchen hand en charge est parti. Les gérants m’ont proposé de faire ce travail de 50h par semaine pendant quelques temps. J’ai accepté, et je leur ai même proposé de rester à ce poste par la suite. Ce n’est pas aussi gratifiant que serveur, mais au moins, je suis sûr d’avoir mes 50h, et de ne pas attendre qu’on m’appelle au dernier moment pour me proposer un shift. Le boulot n’est pas de tout repos : vaisselle, préparation des ingrédients, et assurer que personne ne manque de rien. J’aide souvent les cuistos quand c’est “busy” et donne à la présentation des plats un “frenchy style” comme ils l’appellent.

L’ambiance est très détendue. Etant le seul français en ce moment, ça me permet de pratiquer mon anglais avec de vrais australiens ainsi que des irlandais ou des suédois. On délire pendant le travail mais aussi lors de petites soirées ensemble!

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“Frenchy style"                                                            Préparation de crèmes brulées                                        

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Mickael au fourneaux                                                            L’équipe de la cuisine                                             La dédicace

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