WWOOFING à Nimbin (15-22 juin)

 

Nimbin

Nimbin est un monde à part au milieu de la forêt tropicale du New South Wales (l’état de Sydney). En effet, tout est plus écolo, plus hippie, plus lent… A l’origine, des étudiants se sont réunis ici en 1973 pour un grand festival puis certains ont pris racine et ont décidé de faire autour de ce village une communauté basée sur le fameux Peace&Love. Ville très artistique, colorée et accueillante, on peut y passer une journée ou plus à faire les magasins décalés, être surpris par certaines œuvres artistiques, ou encore discuter écologie à la terrasse d’un café avec des locaux très ouverts. Il n’est pas surprenant de se voir proposer de l’herbe par un vendeur à dreadlocks dans la rue principale, à coté du poste de Police… Si vous regrettez l’époque de Mai 68, aimez l’ambiance baba cool et écolo, et si vous êtes pour la légalisation, venez finir vos vieux jours dés à présents dans une des communautés de Nimbin.

        

 

Le WWOOFING chez Vicky

La région est remplie de communautés écolos, on se devait donc de faire un WWOOFING ici. Nous avons élu domicile à Siddha Farm, communauté de 17 maisons. Nous restons une semaine dans la yourte de Vicky qui tente d’être la plus auto-suffisante possible. L’énergie solaire est la base pour chauffer l’eau et fournir l’électricité. Les toilettes à composte sans eau donnent parfois des relents d’odeurs funestes, mais la vue sur la forêt est magnifique : ce sont des choix à faire quand on est écolo.

La yourte est sublime, tout est dans la même pièce ronde: salon, lit, salle de bain, cuisine, seules les toilettes sont en extérieur. La yourte est chauffée au bois avec un seul fourneau, et notre dortoir, une caravane au fond du jardin,  n’est quand a lui pas équipé de chauffage. Il commence à faire froid en pleine montagne. Le jardin et le potager sont énormes, non loin de la cascade de la communauté qui reste cachée des touristes.

Vicky est une petit boule de nerfs de 50 ans, jamais à cours de projets pour sa maison et sa vie. Elle suit des cours de permaculture pour l’appliquer chez elle et l’enseigner plus tard. Avec son nouveau petit ami Wayne, nous passons de superbes soirées à discuter de tout et de rien.

Point culturel : définition de la permaculture
Il s’agit d’une science basée sur l’intégration des activités humaines avec les écosystèmes. Cette science ne se limite pas à l’écologie ou à l’agriculture biologique, il s’agit de redonner sa place à l’homme en tant que partie de cet écosystème sans impact significatif sur les autres parties.

Outre le travail basic, on découvre comment : jardiner en suivant les principes de la permaculture, faire du composte, cueillir des régimes de bananes, faire de la mosaïque, faire des conserves et de la confiture maison, tuer une sangsue avec du sel (Mickael en a attrapé 2 sur les jambes et n’arrêtait pas de saigner à cause de l’anticoagulant qu’elles injectent lors de la morsure).

On apprend beaucoup sur la permaculture, l’écologie, le bio, mais malheureusement pas sur l’esprit communautaire, le partage et la proximité comme on l’espérait. En effet, les besoins et les envies ont bien changé depuis que la communauté a été créée il y a 20 ans, l’individualisme a pris le dessus…