Wwoofing chez Linda et Jack dans les Tablelands (22 mai – 30 mai)

 

Nous arrivons dans l’arrière pays de Cairns, et plus on s’éloigne de la côte et de la barrière de corail, plus la forêt prend de l’ampleur. La fameuse “rainforest” (forêt tropicale humide) est intensément verte et dense. Cette région des Tablelands nous rappelle étrangement les Alpes en été, mais avec des champs de bananiers et des palmiers en plus. C’est dans ce décor très sauvage que nous ferons notre premier WWOOFING durant une semaine.

Définition du WWOOFING : Basé sur l’échange et l’entre-aide, le wwoofing consiste à accueillir (nourrir et loger) des wwoofers dans une ferme qui a des valeurs bio et écolo; en échange, le wwoofer doit fournir un travail journalier de 4 à 5h. L’échange ne se résume pas seulement à cela, le partage des cultures et du mode de vie donne tout l’intérêt à ce concept. Ainsi les familles qui accueillent peuvent en quelques sortes “voyager” en apprenant sur la culture de personnes du monde entier, et le voyageur peut vraiment comprendre et vivre à l’australienne en faisant partie intégrante de la famille.

La ferme : Nous avons été dans la ferme de Jack et Linda. Ce sont des retraités qui ont un potager bio, un jardin bondé de fleurs exotiques, 9 vaches, 4 poules, 9 chiens, 1 chat et de nombreux perroquets. La maison est située en amont d’une large rivière de laquelle ils pompent leur eau de tous les jours. Linda est une ancienne chef cuistot (des repas magiques surtout après 2 mois de bouffe du style riz-pâtes dans notre van!!) et Jack ancien bucheron et conducteur de tractopelles. Ils sont plus que des locaux, ils sont nés dans la région et ont eu 3 maisons le long de la même rivière. L’accent australien de la campagne est beaucoup plus prononcé qu’en ville!

 

    

 

Le travail : Nous travaillons avec eux principalement le matin de 8h à 12h à s’occuper un peu de tout : construction d’un atelier, peinture, jardinage, s’occuper des animaux et faire les tâches ménagères… Nous avons eu la chance d’essayer de traire la vache à lait, ce qui n’est vraiment pas facile!!

 

 

Nous avons passé aussi du temps avec leur fils John qui possède un “cattle” (élevage de vaches destinées à l’industrie alimentaire) avec plus de 1500 vaches. Nous avons assisté et participé au marquage des vaches au fer rouge et à leur étiquetage. Mickael a aidé à percer les oreilles des vaches afin de poser l’étiquette ; et voir plus de 200 vaches à la chaîne passer à la “table de torture” commence à donner la nausée à Pauline … 

Mickael s’est fait “prendre en otage” pour aider John à aller chercher 70 nouvelles vaches en camion, sur un air de musique country. Il devient alors un vrai cowboy avec ses bottes pleines de bouse de vache à mettre des coups de tazer dans le cul des vaches pour qu’elles avancent dans le camion!

Cette semaine était une première expérience pour découvrir la vie de l’australien de la campagne. Ils adorent boire beaucoup de bières mais là ce n’est plus un simple rafraichissement, ils ne quittent jamais leur bouteille! Ils ont un accent fortement prononcé, n’ont pas peur d’écraser des kangourous et jettent tout par la fenêtre de la voiture…  Beaucoup sont racistes envers les aborigènes (habitants d’origine de cette terre) car ils ne comprennent pas les difficultés que peut rencontrer ce peuple pour s’intégrer dans la culture occidentale imposée lors de la colonisation. La problématique de l’intégration des aborigènes est très compliquée à expliquer et reste irrésolue à l’heure actuelle.

On se sentait dans un autre monde, parfois mal à l’aise, mais c’était vraiment intéressant de découvrir différentes façons de vivre et points de vue.
De plus, nous avons fait une véritable cure de légumes et de fruit durant la semaine (mangue, passion fruit, citrouille, patate douce, choko, choux fleur, avocats …).